En 2011, une légende s’éteignait pour rejoindre les mythiques Cobain, Morrison, Hendrix ou Joplin. Comme eux, en seulement quelques années, et avec une soul qu’aurait adoubée Ray Charles lui-même, Amy Winehouse a marqué le monde de son empreinte.
Les fées s’étaient certainement penchées sur son berceau pour lui donner cette voix unique, ce sens du jazz complètement moderne, ce groove de tueuse, cet instinct quasi-animal et cette sensibilité à fleur de peau. Dans un univers dominé par une pop scintillante, chorégraphiée, elle s’est distinguée avec un son vintage doublé d’une narration mordante. Le tout emballé dans une honnêteté brute et sans fard. Plus de dix ans plus tard, les musiciens de tout bord tentent encore d’analyser l’œuvre de cette diva torturée, espérant peut-être arriver au quart de son talent. Et les critiques se questionnent sur son héritage immense, envoûtant, presque impénétrable.
La réponse est peut-être du côté de ceux qui ont côtoyé la légende de près. Ceux qui, en studio comme sur scène, ont réussi à sublimer ce que la jazzwoman avait déjà porté aux nues. Mais ses musiciens ne sont pas prêts à livrer leurs secrets. Au contraire, ils les gardent précieusement pour faire revivre cette artiste inégalable le temps d’un concert. En 2021, dix ans après la disparition de la star, ils décident de lui offrir une nouvelle tournée et repartent sur les routes pour jouer les compositions qui ont donné un souffle d’espoir rebelle aux habitants de cette planète.
Un projet fou et un spectacle unique porté par Dale Davis, directeur musical, bassiste et ami de toujours de la chanteuse. Le temps d’une soirée, c’est bien son son intemporel que l’on retrouve, une soul à faire trembler les cœurs, un groove jazz venu d’une autre planète. Et si Bronte Shande au micro ne peut faire oublier la diva, elle porte son héritage avec force et élégance, se rapprochant au plus près d’une artiste qui a marqué son époque. Pour le journaliste musical Chris Welch, il s’agit tout simplement de « la rétrospective d’Amy Winehouse la plus authentique que je n’ai jamais entendue ».
En 2011, Amy Winehouse rejoignait le tristement célèbre club des 27 et le monde perdait une diva soul et jazz jamais égalée. Dix ans plus tard, ses musiciens ont décidé de surmonter leur peine pour faire revivre celle que beaucoup considère comme la plus grande artiste de sa génération. Pour Dale Davis, « son héritage musical est si important, avec Forever Amy, nous voulons le maintenir en vie dans le monde entier ». De Frank à Back to Black, un voyage émouvant et une célébration pour revivre en musique l’incroyable discographie de cette chanteuse devenue emblème.
C’est une expérience unique et chargée en émotions que de se tenir devant les musiciens, de prendre place entre les fans d’Amy Winehouse. En fermant les yeux, on serait presque de retour dans les années 2000. Rien ne remplacera cette artiste aimée de tous, mais son band original fait revivre son œuvre avec humilité et entendre de nouveau ses chansons en concert avec cette qualité donne vraiment du baume au cœur.
On doit l’idée de ce tribute band à Dales Davis, ex-bassiste et directeur musical de Winehouse. Le musicien a entraîné ses anciens comparses de scène dans ce projet d’hommage rétrospectif à la diva de la soul. C’est donc ainsi que le groupe original de l’artiste regrettée s’est reformé.
Je n’avais jamais vu Amy Winehouse en live et, fan de toujours, je ne pouvais pas rater ce concert avec son band d’origine. Tous les grands classiques y sont passés et, même si la chanteuse n’est pas Amy, elle m’a replongé dans son univers d’émotions pures, de soul et de jazz jusqu’à m’en tirer les larmes. Un moment hors du temps pour toucher du doigt l’univers de cette artiste que j’adore.
Erreur
Notre plateforme rencontre actuellement un problème, nous nous excusons pour la gène occasionée et vous invitons à revenir plus tard.
