Hans Zimmer donne du relief aux émotions. Inception, Interstellar, Pirates des Caraïbes : le compositeur a toujours eu l’audace et la créativité des grands maîtres pour sublimer les blockbusters les plus épiques. Alors quand son ami de toujours, Gavin Greenaway, lui rend hommage, le monde reste bouché bée.
Il existe des amitiés qui résistent au temps, à l’exigence des studios et à la pression de la feuille blanche. Hans Zimmer et Gavin Greenaway pourraient vous en parler pendant des heures. L’un est compositeur, l’autre, chef d’orchestre. L’un travaille dans l’ombre, l’autre reflète la lumière. À leur manière, ils sont le yin et le yang, toujours capables de puiser l’énergie de l’autre pour donner à l’image des couleurs nouvelles, sources de larmes chaudes, de cœurs serrés ou de bonheur intense.
Ces sculpteurs d’émotions ont, ensemble, sublimé des chefs d’œuvre du cinéma contemporain : Gladiator, Pearl Harbo, Madagascar, Batman Begins. Alors, quand vient l’heure de monter sur les planches pour présenter les perles du répertoire de l’infatigable Hans Zimmer, qui de mieux Gavin Greenaway pour le faire ? Personne d’autre que lui ne connaît aussi bien le maître allemand, son processus de création et ses intentions. Personne d’autre ne l’a vu grandir d’aussi prêt, comme à l’époque où Hans décidait de tout plaquer pour tenter sa chance à Hollywood.
Donc pas de débat. Lorsque les solistes et musiciens se présentent sur l’estrade, tout sonne comme une évidence : le chef d’orchestre anglais, adoubé et doté de toute la confiance du maître Zimmer, dirige avec minutie les incroyables compositions de son copain d’enfance. Les cordes épousent les cuivres, sous la houlette de percussions aux sonorités héroïques. La voix de la soliste résonne comme un appel à l’aventure et aux grands espaces. Ainsi, le temps s’arrête : il n’existe de pendule que les battements en accéléré de notre cœur. Certes, Hans Zimmer n’est physiquement pas là, mais ses œuvres, qu’il a adaptées pour l’occasion, prennent vie comme jamais.
Pour la première fois, Hans Zimmer et Gavin Greenaway, amis dans la vie, entrent ensemble en studio pour enregistrer l’excellente bande-annonce du film Beyond Rangoon, réalisé par le Britannique John Boorman. Gavin assiste alors le maître allemand tout au long du passage en studio. Cette collaboration se répètera des dizaines de fois au cours des décennies suivantes.
Cette année-là, les deux amis vont marquer les esprits, avec la composition de la bande originale de l’incroyable film Gladiator, réalisé par Ridley Scott. C’est un moment clé dans la carrière d’Hans Zimmer et de Gavin Greenaway. Quelques mois plus tard, ils présenteront des compositions tout aussi novatrices pour le film de John Whoo : Mission Impossible 2.
C’est un pari. Loin des actes de bravoure, des escapades héroïques ou des ballades dans le temps, Hans Zimmer se remet aux films d’animation. Quelques années après ses compositions pour Le Roi Lion, il imagine la bande-originale de Madagascar. Pour l’occasion, il décide naturellement de faire appel au génie de Gavin Greenaway pour l’accompagner dans ce beau périple imaginaire vers cette île magique, trempée sur les bords par les eaux de l’Océan Indien.
Pour honorer son copain et célébrer un répertoire hors du commun, Gavin Greenaway présente The World of Hans Zimmer. Si le compositeur ne l’accompagne pas sur les routes, il s’implique à fond dans le projet. Il aidera son ami de toujours à sélectionner les meilleures œuvres, à les transformer en pièces de concert classique et à se remémorer de belles anecdotes, qu’il racontera sur l’écran géant entre chaque morceau. Le maître n’est jamais loin !