C’est Geoff Emerick, l’ingénieur du son mythique des Beatles qui le dit : « J’ai assisté à quelque chose que je n’aurais jamais cru revoir une fois dans ma vie. Incroyable ». Que de superlatifs pour qualifier l’hommage rendu par le tribute band hollandais The Analogues à la musique des Beatles.
Soyons clair, personne ne remplacera les légendaires Beatles dans le cœur des fans. Mais s’il fallait choisir un tribute band pour revivre leur folie rock sur scène, ce serait sans hésiter The Analogues. Les hollandais, en véritables horlogers, ont capté l’essence de leur musique pour la retranscrire sans fioriture sur les planches. C’est pur, c’est brut et si on ferme les yeux, on pourrait presque sentir les fantômes des « Fab Four » hanter les lieux.
Geoff Emerick, ingénieur du son du mythique band le dit lui-même « J’ai assisté à quelque chose que je n’aurais jamais cru revoir une fois dans ma vie. Incroyable ». Et si celui qui connaît le son des Beatles sur le bout des doigts l’affirme, on peut le suivre aveuglément. Surtout que pour The Analogues, rien n’est plus précieux que de capter l’âme des légendes disparues. Chez eux, pas de déguisement, pas de ressemblance physique avec leurs idoles. Ce qui compte, c’est la musique et seulement la musique.
Avec un concept fort pour égaler les Beatles sans totalement les copier : jouer sur scène les albums qui n’y ont jamais été présentés. En effet, John Lennon et ses complices ont déserté les scènes en 1966, mais ont produit six albums studio jusqu’en 1970 et la fin tragique qu’on leur connaît. Et c’est précisément cette période que couvre The Analogues, de Revolver au poignant Let It Be.
Pour cela, la formation a réalisé un travail d’orfèvre, analysant dans ses moindres détails les albums du quatuor, s’appuyant sur les documents existants et essayant de deviner les non-dits à l’oreille. Et quand ils débarquent avec les mêmes instruments que le groupe original, la scène peut prendre des allures de musée. En pièces principales, la guitare Rickenbacker noire et blanche de John Lennon, la Fender Stratocaster bleu pâle de George Harrison ou la basse violon Höfner de Paul McCartney. Quand on est, comme eux, imprégnés des Beatles jusqu’à la moelle, on ne peut que produire des concerts qui nous ramènent tout droit dans les années 60. Et c’est ce que font The Analogues, avec justesse, finesse et humilité.
Sous l’impulsion de Bart van Poppel, bassiste et producteur du groupe, la petite troupe de fans inconditionnels des Beatles décide de reprendre ses idoles. Un tribute band oui, mais pas vraiment comme les autres. Si on leur demande, ces musiciens se voient plus comme « un orchestre recréant l'œuvre de Beethoven et Mozart, mais avec Lennon, McCartney, Harrison et Starr comme compositeurs ». Le mot d’ordre est donné, l’analyse sera poussée à son paroxysme et le son qui sortira des guitares de The Analogues ressemblera à s’y méprendre à celui du groupe original !
Après avoir tourné aux Pays-Bas et dans les pays limitrophes, The Analogues s’empare de l’album Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band en 2017 et signe son premier gros concert au Ziggo Dome d’Amsterdam où il joue devant 17 000 personnes. Il n’en fallait pas plus pour construire sa renommée et le propulser sur toutes les scènes européennes. En 2018, c’est le White Album qu’ils reprendront avant de passer par l’Olympia en 2019. Cinquante ans et un jour après sa sortie, ils y joueront l’indémodable Abbey Road devant un parterre de fans captivés.
Forcés, comme beaucoup d’autres, de prendre une pause pendant la pandémie, le groupe reprend sa tournée en passant par l’Hexagone en 2022. Au programme encore, Abbey Road, joué comme toujours à la note près. Et le groupe a désormais un nouveau projet, pari posé sur une unique question : qu’auraient composé les Beatles s’ils avaient perduré après leur triste fin ? La réponse tiendrait en une folle uchronie musicale, bien plus poussée que le courant Beatlesque déjà embrassé par d’autres. Une production en forme de science-fiction qui ferait revivre, pour une fois encore, l’esprit de Liverpool.
Les yeux clos, c’est bluffant ! On se croirait presque revenu aux années légendaires des Beatles. Il faut dire que The Analogues a travaillé dur pour nous offrir une version live des albums du quatuor jamais vu sur scène. Même instruments, mêmes expérimentations, mêmes intonations. Sans jamais surjouer, ils partagent la musique qu’ils aiment avec humilité et simplicité. Et même si nous n’avons jamais eu la chance d’assister à un concert du groupe original, ces reprises ont le goût délicieux de la nostalgie.
Geoff Emerick, mythique ingénieur du son des Beatles, affirmait en sortant d’un concert de The Analogues qu’il n’aurait jamais cru réentendre ça une seule fois dans sa vie. Le fameux tribute band néerlandais entame en septembre son nouveau tour de France par la salle Pleyel. Leur approche est celle de musiciens classiques hyper-respectueux de l’œuvre, qui délaissent perruques et costumes pour se concentrer sur l’exécution des six albums studio jamais joués en live par les « Fab Four ».
On replonge avec délice dans les années de liberté qui étaient celles des Beatles. Un pur moment de plaisir avec des chanteurs, des musiciens et un son au top qui nous fait revivre avec nostalgie les tubes mythiques d’Abbey Road. Un grand merci à The Analogues pour ce voyage dans le temps !
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