C’est l’histoire d’un homme de l’ombre qui, peu à peu, s’est placé sous la lumière pour nous éblouir de son talent. D’une flamme cachée et douce, de celles que l’on prend plaisir à contempler un soir d’hiver accompagnée d’une mélodie jouée au piano et qui nous rappellerait à nos sentiments les plus profonds et les plus simples.
Stephan Moccio ne s’en cache pas, il n’a jamais cherché le scintillement des projecteurs. Il leur préfère l’introspection et la sensibilité que lui apporte son instrument. Il le dit, c’est comme une thérapie dont il trouve la source dans ce qui l’entoure. Parce que ce qui l’inspire, ce qui donne leur essence à chacune de ses notes, c’est la vie dans toute sa diversité, la condition humaine, les peurs, les joies et les doutes de chacun d’entre nous.
S’il crée comme il respire, il a longtemps écrit pour de grands artistes parmi lesquels Céline Dion, Miley Cyrus ou The Weeknd. Et s’il ne faisait aucun doute que ce brun élancé à la crinière folle ferait carrière dans la musique, personne ne pouvait prédire qu’il deviendrait l’un des compositeurs pop les plus raffinés et recherchés de la planète.
Mais un tel artiste aurait eu tort de ne rester qu’au service des autres quand il peut faire fondre les cœurs avec sa poésie pure. « Je voulais faire des choses auxquelles je croyais à 100 % et qui étaient authentiquement moi […] Je voulais le contrôle de l’art » dit-il. Et le résultat est spectaculaire. Chacun de ses albums ramène à un bercement nostalgique, à un repli sur soi salvateur, à une tendresse oubliée. Ce qu’il veut, c’est toucher les gens, procurer des émotions et pour ça, son talent est sans égal.
Issu d’une lignée de pianistes, la musique coule littéralement dans le sang du jeune Stephan. A 10 ans, il gagne déjà toutes les compétitions et au début de la vingtaine, il signe un contrat d’édition chez Sony tout en jouant dans des clubs et des hôtels de Toronto. Rapidement, il commence à composer pour des artistes canadiens, rencontre Céline Dion et devient une référence incontournable dans son pays d’origine.
La consécration de ce pianiste aux doigts d’or arrive en 2002, quand il collabore avec Céline Dion sur son tube planétaire A New Day Has Come. D’un coup, il est propulsé au rang d’auteur-compositeur international et tiendra sa place avec tout le talent qu’on lui connaît. Miley Cyrus, The Weeknd, Avril Lavigne, Fergie ou encore Sarah Brightman, le gratin de la pop mondiale souhaite désormais collaborer avec ce faiseur de tubes à la corde sensible.
A 15 ans, il regardait les Jeux Olympiques de Calgary en se faisant une promesse. Celle de devenir le compositeur des prochains Jeux au Canada. Et Stephan Moccio est un homme de parole. En 2010, il joue J’imagine / I Believe pendant la cérémonie d’ouverture des Jeux de Vancouver devant des milliers de personnes. Un triomphe de plus pour ce grand monsieur qui n’a déjà plus rien à prouver.
Alors qu’il collabore de nouveau avec Céline Dion, le prodige, dont la musique ne prend toujours pas une ride, ressent le besoin de revenir à plus de simplicité. Evidemment, cela le ramène à son piano et à des albums en forme de refuges, véritables bulles de paix contre les tourments du monde extérieur. Le dernier en date, Lionheart transmet sans efforts les mélodies personnelles et émouvantes qui font l’âme de Stephan Moccio.