Quel est le propre d’un héritier digne de ce nom ? Assurer la continuité d’une œuvre devenue intemporelle ? S’en détacher complètement pour trouver sa propre voie ? A ce petit jeu, on dirait bien que Mammoth WVH n’a pas voulu choisir et c’est tant mieux !
Parce que clairement, le fils d’Eddy Van Halen est né dans le hard rock, a baigné dans les influences de son père. Mais aussi clairement, Wolfgang Van Halen n’est pas Eddy et ne veut pas s’y frotter. Et s’il se lance dans la musique, c’est parce que le destin n’avait pas vraiment prévu de parcours alternatif pour lui. Et alors que tout le monde l’attend au tournant, il part en ligne droite, entre un héritage immense et une volonté farouche de montrer qui il est vraiment.
Alors sur ses premières compositions, pas de solo de guitare stratosphérique comme les affectionnait son père. Et si les deux sont évidemment liés par le hard rock qui coule littéralement dans leurs veines, les influences de Wolfgang sont celles de la génération 90, biberonnée à Alice in Chains, Queens of the Stone Age ou aux Foo Fighters. Un rock mélodique, sensible, et terriblement efficace qui fait toute l’inspiration de Mammoth WVH.
Et ça marche ! Dès les premières notes, ce petit génie multi-instrumentiste nous embarque dans son univers puissant, parfois mélancolique et où l’on sent toute son expérience de bassiste pour Tremonti. Parce qu’évidemment, si Mammoth WVH chante, il passe également avec aisance de la guitare à la basse, du clavier à la batterie. Pas de doute, les scènes mondiales devront désormais compter avec ce jeune prodige du rock, aux titres aussi entraînants que sa composition est virtuose. Un héritier, certainement, un artiste entier, incontestablement !
« Attendez d'entendre ce gamin jouer de la basse, de la guitare et de la batterie. Il peut tout faire » disait déjà son père en 2006, juste avant de l’engager pour remplacer le bassiste Michael Anthony au sein de son groupe. A l’époque, Wolfgang avait enduré les critiques avec stoïcisme. S’il ne peut pas changer le fait d’être le « fils de », il peut montrer son talent. Et à la basse, c’est ce qu’il fera sans dévier de sa ligne, enregistrant avec Van Halen sur son ultime album. En 2013, un autre grand artiste lui fait confiance. Pendant plusieurs années, il accompagne à la basse la légende Tremonti, en live et sur galettes.
Le projet solo avait été annoncé en 2015 et il a fallu du temps à Wolfgang Van Halen pour le mûrir. Le nom d’abord. Ce sera Mammoth WVH, un hommage flagrant au nom du premier groupe de son père, flanqué de ses initiales. La musique ensuite puisque l’artiste, pour ce premier album, a composé et enregistré lui-même tous les instruments. Et oui, c’est cela être virtuose. Et si beaucoup attendaient de pouvoir comparer avec délectation le jeune artiste à la légende, la déception a été grande. Parce que loin de l’esprit Van Halen, Mammoth WVH c’est un rock puissant, terriblement accrocheur, qui déchaîne déjà les foules en live. La trentaine passée et avec assurance, le jeune artiste trace sa route, embarquant son public et ne se retournant plus sur ceux qui osent encore mettre en cause sa lignée.
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