Magma est une aventure planante à travers les âges. Reflet d’une longévité légendaire, le groupe poursuit sa route faite d’envolées expérimentales. Attention, quand le volcan français entre en éruption, l’énergie est intacte.
Sans trahir la pureté de ses débuts, Magma a survécu à tout, comme un volcan millénaire qui se réveille quand bon lui semble, avec violence et élégance. Plus vieux groupe français en activité, la bande de Christian Vander poursuit son incroyable voyage vers un univers où l’âme du jazz percute avec authenticité l’épicentre du rock expérimental.
Sur scène, tout est différent du reste. Magma impose son esthétisme, quasi-hypnotisante, comme pour continuer à alimenter, avec force, conviction et énergie, une fournaise vieille d’un demi-siècle. Avant-gardiste par nature, le groupe virtuose repousse les frontières de l’ordinaire, jusqu’à sculpter sa propre langue extraterrestre – le Kobaïen – et à autoproclamer son propre style musical – le Zeuhl.
Oui, Magma, rayonnement cosmique inclassable et ancien fief de Didier Lockwood, est une attitude à part entière : indomptable, indépendante, provocante. C’est sûrement grâce à cet anticonformisme né, ancré dans les entrailles du projet, que le groupe résiste, sans flancher, au poids des années et aux modes musicales, qui s’éteignent les unes à la suite des autres. Car chez Magma, la lumière, aussi étrange soit-elle, semble éternelle.
Christian Vander : batterie / Stella Vander : chant / Isabelle Feuillebois : chant / Hervé Aknin : chant /
Rudy Blas : guitare / Simon Goubert : claviers / Thierry Eliez : claviers, chant / Jimmy Top : basse / Caroline Indjein : chant / Sylvie Fisichella : chant / Laura Guarrato : chant
Alors que Charles de Gaulle est encore Président de la République, Christian Vander et Laurent Thibault fondent Magma, groupe expérimental et futuriste. À Paris, les pionniers du rock progressif se font vite remarquer sur la scène locale, après quelques premiers déboires.
Magma entre dans la cour des grands, avec la sortie de Mekanïk Destruktïw Kommandöh, une œuvre majeure de sa discographie. En avance sur son temps, le groupe raconte alors l’histoire de Nebehr Güdahtt, un prophète Kobaïen qui demande aux terriens de gagner en sagesse pour échapper à la misère, aux guerres et aux pollutions. Un message qui résonne fort aujourd’hui !
20 ans après son dernier disque, Magma présente Köhntarkösz Anteria. L’aventure repart de plus belle, avec la sortie de six somptueux albums entre 2004 et 2019. Le vaisseau spatial est relancé, les fans sont comblés.
C’est une surprise pour tout le monde : Magma est invité à se produire lors du festival du Hellfest, la grande messe des amoureux de metal. Le pari est un succès fou : le groupe sort sous les ovations du public. Ce soir-là, à Clisson, la terre a tremblé !
C’est un honneur de collaborer avec un groupe aussi mythique, qui a joué un rôle considérable dans le monde du rock progressif. Sa longévité nous épate tous. C’est simple : lorsque le groupe a célébré ses cinquante ans, nous avions du mal à y croire, tant Magma reste impressionnant sur scène. Ce groupe nous surprendra toujours, par sa sincérité artistique et par sa créativité sans limite.
Le groupe fondé en 1969 par Christian Vander est toujours vivant, et il se porte même de mieux en mieux, connaissant un étonnant retour en grâce. Les vieux babas cool d'autrefois ou les amateurs de rock progressif l'aiment toujours, mais les amateurs de métal s'y sont mis aussi.
La musique, à la fois allègre et puissante, aérienne et terrienne, onirique et martiale, mélodique et rythmique, d’une grande rigueur, monte en lent crescendo jusqu’à une forme d’extase finale.
Magma est toujours habité par sa musique. Il suffit de regarder le batteur fou, les yeux fermés, secouer la tête comme un chaman en transe, pour s’en rendre compte. Ce soir, la terre a tremblé sous la batterie de Magma.
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