Pianiste d’exception, Hans Zimmer est un audacieux à la conquête des grands espaces. Loin de ses terres natales, le compositeur a pris ses aises sur les hauteurs d’Hollywood. Sa mission : sublimer les meilleurs blockbusters, de Batman à Da Vinci Code.
Il suffit de jeter un œil à sa filmographie pour comprendre à quel point Hans Zimmer a marqué le cinéma hollywoodien. Sous passeport américain, le surdoué de Francfort, emprunt aux grands espaces et aux folles aventures, mène un noble combat : affirmer les émotions, composer des mélodies et des orchestrations majestueuses.
Ici, seul le cœur parle. De Pirates des Caraïbes à Gladiateur, en passant par l’émouvant Dunkerque, Hans Zimmer sublime toujours l’image avec son âme et ses tripes. Il pose des notes là où d’autres poseraient des mots. Il donne des ailes à Batman, sculpte l’espace-temps dans Interstellar, surplombe l’imaginaire du Roi Lion. Ron Howard, Gore Verbinsky, Christopher Nolan : les réalisateurs de haut rang l’admirent. Car cet explorateur de sons, à la conquête permanente de contrées nouvelles, apporte toujours le relief là où l’image, seule, paraît lisse. Il transcende l’instant, à sa manière, avec une élégance majestueuse.
Dans les pas d’Ennio Morricone, le compositeur aux 150 musiques de films s’amuse ainsi de rythmiques saccadées et de mélodies profondes pour façonner des orchestrations spacieuses et intimistes, au carrefour entre puissance et douceur. Il est le maître en la matière, bien au-dessus de la mêlée. D’ailleurs, parce que c’est un génie des temps modernes, Hollywood le laisse vagabonder, libre de se mettre en danger à sa guise. Il fait le cinéma d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Il pousse la créativité et les émotions jusqu’à leur paroxysme. Hans Zimmer joue dans la cour des grands, et la récréation semble encore bien loin de s’achever.
Membre de The Buggles, Hans Zimmer contribue, aux côtés de Trevor Horn et de Geoff Downes, à la composition d’un tube mondial : Video Killed the Radio Star. Aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est dans la pop que le compositeur fait ses gammes, avant de rencontrer Stanley Myers l’année suivante, qui l’initiera à la musique de film.
Après plusieurs collaborations avec Stanley Myers, Hans Zimmer se lance dans le grand bain et compose, seul, la bande originale du Roi Lion. Il remporte alors son premier Oscar, base d’une carrière qui s’annonce d’ores-et-déjà hors du commun.
Après avoir imaginé la bande originale de films devenues cultes, à l’instar de True Romance, de Sata Rockett ou de La Femme du Pasteur, Hans Zimmer frappe un grand coup avec la musique du film Gladiator. En collaboration avec la chanteuse Lisa Gerrard, il marque à nouveau les esprits du monde du cinéma et obtient une belle récompense aux Grammy Awards : la meilleure musique de film.
C’est l’un des premiers compositeurs de films à franchir le pas. Hans Zimmer accepte le pari : il compose la musique de Call Of Duty, jeu vidéo à succès. La tentative est fructueuse : le résultat est, comme toujours, à la hauteur des espérances et l’artiste prendra un malin plaisir à renouveler l’expérience.
C’était une envie qu’il entretenait depuis des années : Hans Zimmer veut faire vivre sa musique sur scène. Au printemps, il décide d’entamer une tournée européenne avec une armada de musiciens d’exception, dont Johnny Marr et Mike Einziger. Une tournée mondiale sera organisée dès l’année suivante !