L’histoire des Flying Bach, c’est l’histoire d’un « et si ? ». Et si on remplaçait les pirouettes d’une ballerine par les tours sur la tête d’un danseur de hip-hop ? Et si l’on faisait sortir la musique classique de son écrin pour l’amener au cœur de la street ? Là où les rythmes se saccadent, ou les mouvements se font explosifs, où tout se voit la tête à l’envers ?
La réponse, c’est Vartan Bassil qui nous la donne dans un pari fou. Combiner la technique insolente des Flying Steps, quatre fois champions du monde de breakdance, et dont il est le directeur artistique, à la passion pour la musique classique du chef d’orchestre Christoph Hagel. Le mélange est détonnant et ferait certainement se retourner Jean-Sébastien Bach dans sa tombe, mais dans le bon sens.
Sur scène, l’énergie des danseurs n’a d’égal que leur maîtrise technique absolue : ils incarnent la musique dans chacune de ses subtilités et parcourent l’espace en volant, littéralement. Le groupe fonctionne, les individualités aussi. Mais au son tonitruant du piano, ce sont les dualités que l’on retient surtout. Des rencontres en forme de battles entre l’homme et la femme, la tradition et le contemporain, le désir et le refus qui semblent soudainement s’apaiser quand l’arrogance fait place à la curiosité.
La scène devient alors le théâtre d’un miracle de symbiose et d’alchimie entre les cultures intemporelles et actuelles. Le trait d’union entre deux univers qui nous fait dire sans hésitation que le classique est définitivement vivant et que le breakdance est bel et bien un art qui le sublime.
La rencontre entre les Flying Steps, qui n’ont plus rien à prouver dans le monde du breakdance et Christoph Hagel, chef d’orchestre accompli, se concrétise en 2010. Le premier spectacle des Flying Bach a lieu à la Neue National Galerie de Berlin, dans une ville toujours à la pointe de l’audace artistique. Les programmeurs du monde entier voient instantanément qu’un miracle presque impensable quelques années auparavant vient de se produire. Et pendant la décennie qui suit, c’est carton plein pour le groupe qui donnent des représentations aux quatre coins de la planète.
Plus de 35 pays plus tard, le show pose enfin ses valises à Paris, pour une date unique aux Folies Bergère. Sur scène et comme à leur habitude, ça déménage et éclate au passage tous les préjugés qui pouvaient subsister sur le breakdance. Une formation en accélérée et une conversion forcée aux arts de rue, à la musique classique ou aux deux pour les privilégiés qui ont assisté à cette première française.
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