Extreme Une célébration du hair metal

Concert

À propos

Ils ont un côté pile et un côté face. Côté face, avec leurs ballades langoureuses qui célèbrent l’amour, ils ont enchanté les booms adolescentes et ravi les parents aux quatre coins du monde. Côté pile, le rythme est effréné, la six cordes magistralement martyrisée et le hair metal saupoudré d’un soupçon de funk magnifiquement représenté tandis que la bonne société s’offusque devant ce groupe un peu trop… Extreme ?

Cheveux longs, tatouages, looks hybrides entre le noir metal et une petite vibe hippie assumée, Extreme n’a pas su complètement choisir son style et c’est certainement pour le meilleur. Depuis 1985, leur hard rock s’aventure joyeusement sur les terres du funk, mélange les styles et défie les puristes avec une conviction sans cesse renouvelée. Une rébellion dans le son, mais aussi dans le fond. Quand d’autres glorifient à tout va les plaisirs hédonistes, Extreme prend le contre-pied et déjà, fait la critique d’une Amérique qui ne pense qu’à l’argent, au sexe et qui sombre dans ses propres excès.

Si leur positionnement détonne, leurs titres vrillent les tympans par leur musicalité stratosphérique et la virtuosité de son chanteur et guitariste de toujours. En maestro incontesté de la guitare, Nuno Bettencourt incarne une technique que les grands guitar heroes eux-mêmes lui envient. En concert, c’est impressionnant, d’autant plus que derrière lui grondent la basse et la batterie de Pat Badger et Kevin Figueiredo qui, niveau maîtrise, n’ont pas à rougir. Gary Cherone au chant complète ce quatuor qui n’a presque pas changé depuis ses débuts.

Et c’est certainement là aussi la force d’Extreme : savoir s’adapter dans les tempêtes, sortir des tubes planétaires pour mieux promouvoir la musique qu’ils aiment, se séparer pour mieux se retrouver. Une célébration du hair metal qui fait encore et toujours salle comble, malgré la route et les épreuves.

Les faits marquants

1985

Une altercation qui tourne bien

Gary Cherone, l’ex-batteur Paul Geary, Pat Badger et Nuno Bettencourt jouaient dans des groupes rivaux de Malden, dans le Massachusetts. A l’époque, les rivalités étaient grandes et à l’issue d’une énième rixe, les bandes explosent mais pour le meilleur. Les quatre compères se retrouvent au chômage, finissent par sympathiser et commencent à jouer ensemble dans les alentours de Boston. Très rapidement, leur hard rock original se fait connaître et en 1986, ils sont nommés meilleur groupe de heavy metal et hard rock aux Boston Music Awards.

1990

Ralentir pour conquérir le monde

Extreme sort son premier album en 1989 sous le label A&M Records mais ce sera le deuxième qui secouera véritablement la planète. En 1990, Extreme II : Pornograffitti envoie du love sur tous les dancefloors avec ses ballades acoustiques More than Words et Hole Hearted qui atteignent les 81ème et 4ème place du Billboard Hot 100. En ralentissant le rythme, toujours avec virtuosité, le groupe accède à un public nouveau. Mais en concerts, ils n’oublient jamais de remettre les deux doigts dans la prise et séduisent une audience toujours plus large.

2008

Séparation et renaissance

En 1992 et 1995, Extreme sort deux albums, III Sides to Every Story et Waiting for the Punchline avant de se séparer en bon termes en 1996, chacun étant appelé vers de nouveaux projets. Désespoir du côté des fans qui vont devoir attendre dix ans avant de retrouver l’énergie folle du quatuor. A la batterie, Geary n’est pas revenu mais a été remplacé par Figueiredo et en 2008, le groupe sort enfin Saudades de Rock avant de repartir faire ce qu’ils font de mieux : délivrer leur virtuosité en forme de claque brutale dans une tournée qui sera régulièrement renouvelée même si le groupe se tient désormais loin des studios.

2023

Moins de cheveux, toujours plus de son !

Saudades the Rock fête ses 15 ans et encore une fois Extreme porte bien son nom. Peu d’artistes sont capables de revenir après une pause aussi longue mais eux n’ont pas froid aux yeux. Avec leur single Rise, ses riffs toujours bien trempés et sa mélodie aux accents de modernité, ils annoncent la couleur et sortent SIX en juin 2023. Évidemment, ces bêtes de scène ne ratent pas une occasion de repartir en tournée et c’est avec impatience que leur public les attend.

Témoignages

Notre équipe en parle

Extreme est peut-être moins connu que d’autres groupes de son époque, en tout cas de notre côté de l’Atlantique, et pourtant c’est sans doute l’un de nos préférés. Avec sa tonalité unique dans le monde du hard rock, ses parties dansantes empruntées au funk et ses ballades à faire chavirer un cœur de pierre, ils ont tout ! Y compris la virtuosité qui fait vaciller les guitaristes et les musiciens du monde entier. A chaque passage en France, nous les attendons impatiemment et après chaque concert, nous n’avons qu’une hâte : y retourner, encore et encore.

La presse en parle

Outre les morceaux de pur glam-rock et ceux de fusion métal-funk qui seront une des marques de fabrique d’Extreme, les quatre de Boston proposent des ballades souvent fort bien écrites et des parties instrumentales presque progressives qui leur sont directement inspirées par Queen.

Music Waves
Le mot du spectateur

J’ai rarement vu un concert aussi animé ! L’ambiance était folle et le public gonflé à bloc hurlait à chaque nouveau solo de Bettencourt, dansait et sautait au rythme des paroles de Gary Cherone. Jamais on ne pourrait penser que ces quatre gars ont déjà une carrière de quelques décennies derrière eux. Leur musique est toujours aussi folle, leur énergie et leur envie complètement intactes. Un grand moment de hard, de rock et de funk !

Elise après un concert au Bataclan
1 / 3

Archives

  • 2008

    1 concert
    • 04 nov. Paris | Elysée Montmartre
  • 2014

    1 concert
    • 23 juin Paris | Le Bataclan
  • 2017

    1 concert
    • 10 déc. Paris | Le Bataclan
  • 2023

    3 concerts
    • 07 déc. SALLE PLEYEL | PARIS
    • 07 déc. Salle Pleyel | Paris
    • 07 déc. SALLE PLEYEL | PARIS