Ne vous fiez pas à son apparente douceur, Cornelia Jakobs possède une force que d’autres n’ont pas. Celle de se relever après avoir raté son premier casting musical. Celle de poursuivre sa route envers et contre tout. Celle de persévérer et finalement, de porter ses émotions brutes et ses pensées intimes jusqu’à la scène prestigieuse de l’Eurovision. Parce que la blonde venue du nord n’a pas son pareil pour faire vibrer les cœurs.
Une voix à la Lana Del Rey, une fusion entre pop et rock à la Florence + The Machine, son style poétique est pourtant rempli d’une puissance à soulever les montagnes. Comme un feu que personne ne saurait éteindre, elle transforme les mots en flammes vibrantes, embrasant son auditoire avec passion, faisant frissonner son public de sa chaleur envoûtante.
Parce que la douce pop teintée du rock et du folk de son enfance sert de support à une musique profondément introspective et qui aborde des thèmes universels. Amour, passion, rupture, résilience, autant d’épreuves et d’émotions qu’elle traverse et qu’elle fait résonner avec finesse et justesse pour dire des vérités qui touchent chacun d’entre nous.
Et c’est sans doute pour cela que son pays l’adore : elle est sans fard, elle est vulnérable et elle ose le montrer. En concert, la communion est 100% authentique, la connexion avec son public presque magnétique. C’est clair, la chanteuse née dans le froid suédois porte une chaleur contagieuse, un feu qui réchauffe les âmes. Il suffit de l’écouter pour le comprendre, Cornelia Jakobs fait partie de ces artistes lumineuses, qui chantent l’espoir et apportent un réconfort salvateur.
Sa grand-mère était une célèbre cheffe d’orchestre, son père leader du groupe de heavy metal The Poodles. Alors on peut décemment déclarer que Cornelia Jakobs est née dans la musique. C’est à 16 ans qu’elle décide de se dévoiler au grand jour en participant au concours TV Swedish Idol pour lequel elle joue une version rock de la chanson Crazy. La route semblait tracée mais c’était sans compter sur Anders Bagge, alors membre du jury, qui décide de l’humilier en direct. Après ça, la chanteuse n’osera plus retoucher une guitare pendant plus de dix ans. Mais malgré le traumatisme, elle sait qu’elle est faite pour la scène.
En 2010, Cornelia Jakobs rejoint le girl’s band Love Generation suite à une audition qui regroupe plus de cinq cents candidates. Un projet porté par RedOne, le faiseur de stars qui a collaboré avec Lady Gaga, Nicki Minaj ou encore Enrique Inglesias. Pourtant, malgré la voix impressionnante et la ténacité de la chanteuse, le groupe peine à s’imposer. En 2014, il se sépare et se reforme en duo sous le pseudonyme de Stockholm Syndrom, tout en s’orientant vers un son électro-house qui percera les charts électro d’ITunes avec le titre Kalabalik. Un succès encore confidentiel pour l’artiste.
Finalement, c’est en 2018 que la suédoise décide de suivre sa voie en sortant le single Late Night Stories. Les années suivantes, la chanteuse persévère et, en 2022, le titre Hold Me Closer lui offre la consécration. Au Melodifestivalen, elle bat son ancien bourreau Anders Bagge et est choisie pour représenter la Suède à l’Eurovision. Un engouement populaire qui la place directement au rang de favorite. Finalement, elle finit à la quatrième place. Mais l’Europe entière connaît désormais le visage et le style poétique et envoûtant de cette chanteuse qui a bien fait de ne jamais rien lâcher.
Même si elle a été révélée au grand public récemment, Cornelia Jakobs n’a rien d’une débutante et cela se voit sur scène. Son professionnalisme est acquis mais sa manière de partager avec le public reste complètement naturelle et généreuse. Avec ses compositions délicieusement pop-folk et sa voix qui pourrait rivaliser avec celles des plus grandes pop-stars, nous avons hâte de l’accueillir enfin dans l’Hexagone pour faire découvrir ce petit joyau suédois aux français.
Méchamment rembarrée en 2008 par le jury de Swedish Idol, la Nouvelle Star suédoise, elle avait rebondi en 2010 au sein du girls band Love Generation qui n’a approché le succès que de loin… A force de ténacité, elle a fini par conquérir, à l’aube de la trentaine, une attention et une légitimité auprès du public, qu’elle ne compte pas lâcher.
Je suis vraiment contente d’avoir découvert cette artiste que je ne connaissais que pour son passage à l’Eurovision. Elle a une voix sublime et surtout, elle se présente devant nous en toute simplicité, partageant ses anecdotes et ses compositions comme si rien n’était acquis. J’ai passé un très bon moment et j’ai hâte de suivre sa carrière.
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