Un poil grunge et tirant légèrement sur l’émo, la relève du rock alternatif est définitivement arrivée. Et c’est du côté de BadFlower qu’il faut absolument se tourner. Le quatuor, emmené par son chanteur au visage d’ange et à la voix pleine d’émotions, sait comment délivrer un rock qui prend aux tripes, entre couplets mélodiques, refrains enragés et compositions accrocheuses.
Né à Los Angeles, il a fallu au groupe une volonté farouche, Josh Katz au chant, Joey Morrow à la gratte, Alex Espiritu à la basse et Anthony Sonetti aux baguettes, pour sortir des bars et des clubs de la ville des anges. Six années pour passer du statut de talentueux inconnus à des millions d’écoutes en streaming. Et ça, sans jamais faire de concession sur leur musique, que certains critiques trouvent parfois décousue, mais qui mélange savamment les influences.
Biberonnés aux titres de Led Zeppelin, Queen of the Stone Age et Iron Maiden, les quatre américains citent aussi volontiers Billie Eilish parmi leurs artistes préférés. Et quand ils s’inspirent et secouent tout ça avec leur énergie explosive, ça donne des couplets aériens, subtils et remplis d’une fougue juvénile, auxquels répondent des refrains hurlants, intenses et parfois à la limite d’une agressivité assumée.
Même si le groupe est encore jeune, ils ont des choses à dire et ne passent pas par quatre chemins. Quand on en vient aux paroles, ils balayent les métaphores pour s’exprimer crûment. Leur premier album évoque sans tabou la maladie mentale, l’inceste, la solitude ou l’addiction. Des thèmes portés par la voix tantôt cristalline, tantôt animale de Josh, qui semble toujours être sur un fil ténu. Avec ce talent, pas étonnant que certains aient salué « l’émergence d’un grand groupe de rock » dès la sortie de leur premier album. Un rock puissamment électrique et follement énergique !
Difficile de se faire un nom parmi la multitude de groupes qui arpentent les bars de Los Angeles. Pourtant, ça ne fait pas renoncer Josh Katz et Joey Morrow qui fondent Badflower. Quelques compositions à l’énergie juvénile en poche, ils se mettent à arpenter la ville, jouant régulièrement au Key Club, jusqu’à la performance qui va changer leur destin. C’est sur la scène du Troubadour, alors qu’ils jouent en première partie de Kongo, que leur rock à fleur de peau est repéré. Le groupe signe alors sur un label indépendant et sort son premier EP.
A force de persévérance, Badflower émerge sur les radios locales et leur titre Animal est joué lors de la Fashion Week de New York. Il n’en fallait pas plus pour que Republic Records mise sur l’énergie du quatuor. En 2018, leur premier single, Ghost fait le tour des radios mondiales et cumule plus de 20 millions d’écoutes en quelques semaines. Le groupe explose littéralement et sort en 2019 son premier album, Ok, I’m Sick que LoudWire classe dans les 50 meilleurs albums rock de 2019. Dans la foulée, ils partent en tournée mondiale et font un premier passage remarqué à la Maroquinerie.
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