Asaf Avidan est la quintessence de l’émotion à l’état brut. Originaire de Jérusalem, ce songwriter hors du commun façonne un imaginaire puissant, propulsé avec délicatesse par une voix rocailleuse et singulière.
Sincérité, ruptures et plaies ouvertes. Porté par sa voix d'écorché vif, Asaf Avidan pose des mots tranchants sur ses angoisses les plus profondes, comme pour les épouser avec poésie, instinct et élégance. Le songwriter israélien, qui épluche ses sentiments à mesure qu’il dissèque la vie, explore les terres voisines de Janis Joplin, Robert Plant et Jeff Buckley pour pousser l’introspection jusqu’à son paroxysme. Hypersensible au grand cœur, l’enfant de Jérusalem, fils de diplomates, chante ses faiblesses avec une force transcendante.
Car derrière ses textes intimistes et ses compositions bouleversantes, reflets d’un être sculpté par un passé douloureux, Asaf Avidan vit la scène comme un exutoire, loin des cauchemars, des déceptions amoureuses et de la maladie d’autrefois. Corps affûté, visage d’ange : le prodige de la ville sainte, influencé par la fougue de Bob Dylan et la sagesse intemporelle de Leonard Cohen, parle vrai, l’âme libre, l’esprit apaisé.
Ses albums sont une thérapie, ses concerts une rencontre. Asaf Avidan livre ainsi le récit d’une vie tourmentée, un voyage abrupt mais si beau. Et à vrai dire, le public n’en sort jamais complètement indemne car, tatouage d’amandier sur l’épaule, l’artiste bouscule nos cœurs.
Marqué par une longue maladie et une séparation amoureuse douloureuse, l’homme de Tel Aviv sort son premier disque autoproduit. Avec The Mojos, il fait ses premiers pas sur scène, en Israël, et se fait rapidement remarquer à New York.
Rapidement, avec la sortie de The Reckoning, et alors qu’il vient de fonder son propre label indépendant, la popularité d’Asaf Avidan explose. Il obtient un disque d’or, puis un disque de platine. Les critiques sont excellentes, et le public français le découvre pour la première fois à Paris, lors d’un concert intimiste au Nouveau Casino en 2009. A l’époque, seulement 56 billets ont été vendus. Six ans plus tard, l’artiste fera salle comble au Zénith !
C’est un tournant dans la carrière d’Asaf Avidan : le DJ allemand Wankelmut remixe, en catimini, le titre The Reckoning. Très vite remarqué sur internet, le titre fait le tour du monde, devenant un tube dans tous les clubs branchés. Pourtant, Asaf Avidan l’affirme : il a toujours détesté ce remix. « Je l'ai écouté, et je n'ai pas aimé. Je lui ai demandé s'il pouvait l'enlever de YouTube… Et heureusement, il ne l'a pas fait ».
Comme une large partie du public français, nous avons rapidement eu un coup de cœur pour le travail d’Asaf Avidan. Sur scène, il est à part, avec une voix unique et un univers très intimiste. De ses débuts dans de petites salles à ses concerts d’aujourd’hui en passant par son premier Taratata, nous sommes fiers d’avoir vu cet artiste grandir. Nous avons toujours eu à cœur de représenter des artistes de talent, qui apportent quelque chose de nouveau à la musique. C’est le cas d’Asaf Avidan ! Notre collaboration sonnait donc comme une évidence.
Asaf Avidan, c’est d’abord une voix. La plus singulière que l’on ait entendue depuis la disparition, en 2011, d’Amy Winehouse, dont elle partage l’équilibre instable entre séduction et failles. Ceux qui entendraient cet organe pour la première fois seraient bien en peine d’en identifier l’âge, le genre, voire l’espèce. Mama du blues confiant ses peines pendant la Grande Dépression ? Chat-huant ? Elle émane étrangement d’un gringalet israélien de 37 ans au look punkabilly, coiffé d’un compromis entre la banane et l’iroquoise.
Le découvrir là, seul, avec ses instruments, quelquefois originaux, ne pouvait être qu'une expérience hors du commun. Nous sommes des milliers dans la salle, mais nous avons l’impression d’être seul avec lui. On est absorbé, confiné, dans cette ambiance intimiste et douce. Cet homme est en capacité de nous transporter : c’est un voyage émotionnel qu’il faut vivre au moins une fois.
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