On peut dire que Neil James Huntsmann, dit James Hunter, a connu plusieurs vies. En l’espace de 30 ans, il fut employé dans le réseau ferroviaire, musicien de rue mais surtout compagnon de route d’Aretha Franklin, Tom Petty, Etta James ou encore Willie Nelson, s’il vous plaît ! Sans oublier Van Morrison, avec lequel il sera guitariste et choriste. Van Morrison apparaît d’ailleurs sur un titre du premier album d’Hunter (« Believe What they Say »).
Il faut dire que son style très soul made in UK lui a permis de se faire une réputation sur les scènes londoniennes. Né dans le comté de l’Essex, la carrière de James Hunter démarra avec le groupe Howlin’ Wilf and the Vee-Jays dans les années 1980. Bien sûr on note le clin d’œil à Howlin’ Wolf car Hunter avait à cœur de reproduire l’esprit des géants du Rhythm and Blues. On note un grain de voix rappelant Jackie Wilson, Sam Cooke ou encore Marvin Gaye. Sa musique est à la croisée de plusieurs chemins : s’entremêlent Rumbas, boléros, bossanovas et même soft-rock pour enrichir un groove et un swing imparables. James Hunter montre ainsi qu’on peut sonner résolument moderne avec des éléments très sixties.
James Hunter fut nommé une fois aux Grammy Awards ainsi qu’aux American Music Awards. La reconnaissance ne s’arrête pas là car le magazine MOJO l’a élu en 2016 « meilleur chanteur soul anglais ». Il va donc sans dire que James Hunter est devenu une figure incontournable de la soul contemporaine. Il continue à enchaîner les tournées avec son groupe, le James Hunter Six, que nous sommes impatients de revoir sur scène ! Le côté brut de la soul du James Hunter Six a même fait dire au site américain NPR qu’on pourrait penser entendre des verres qui trinquent et retrouver l’ambiance d’une salle de bar en écoutant le groupe. Ainsi, c’est certain, « People gonna talk » !