Katy Perry, icône de la génération millennial, est un contre-pied à la pop frivole. Avec son énergie folle et sa fantaisie colorée, l’artiste de Californie décoiffe le monde au rythme de tubes imparables. Mais il reste encore une question en suspens : jusqu’où ira-t-elle ?
Ballons géants, bubblegum et barbapapa : Katy Perry aime l’extravagance jusqu’à la catapulter sur le toit du monde. Avec sa pop ultra-vitaminée et avant-gardiste, ses tenues audacieuses et son attitude de rebelle radio compatible, l’éternelle kid de Santa Barbara est devenue l’icône d’une génération qui échappe aux conventions. Pourtant, sa furie joyeuse tranche avec la vie rangée qui lui semblait prédestinée. Car oui, surprise : Katy Perry, fille de pasteurs américains, a reçu une éducation religieuse stricte, bien loin des fantaisies, des paillettes et des combi-shorts.
Qui aurait alors imaginé, en la voyant là, dans une chorale gospel de quartier, que la jeune femme allait, en un éclair de temps, prendre le taureau par les cornes pour devenir la machine à tubes incontournable du début de siècle ? Probablement que même les bookmakers les plus illuminés se seraient bien abstenus de tenter le coup de poker. Mais on le sait : le rêve américain n’est pas une légende. Avec son look déjanté, ses coups d’éclat et son amour pour la provocation, la déesse de la pop a donc imposé son style, comme pour se libérer d’un environnement familial un peu trop serré à son goût.
Elle a ainsi séduit le gratin de la pop moderne et du rap à la sauce américaine, devenant sans appréhension la compagne de jeu de Justin Timberlake, Snoop Dogg et Kanye West. Madonna est tombée sous son charme et son amie, Rihanna, la couronne de louanges à la moindre occasion. Si nous sommes la somme des personnes que nous fréquentons, nul doute que Katy Perry dépasse de loin les frontières de la normalité. À vrai dire, même ses pires ennemis ont la classe, en témoigne sa rivalité légendaire qui l’oppose à la chanteuse Taylor Swift. Alors oui, on peut le dire, la pop star n'a pas fini de prendre de la place dans nos cœurs.
Loin du gospel de son enfance, Katy Perry est une jeune femme épanouie. C’est alors que, repérée par Capitol Records, la jeune californienne présente son album One of the Boys. D’inconnue, elle devient en quelques semaines une véritable pop star. Les deux premiers singles I Kissed a Girl et Ur So Gay sont d'énormes succès. L'album se vend à plus de cinq millions d'exemplaires dans le monde. Qui dit mieux ?
Son duo avec Justin Timberlake annonce la couleur : Katy Perry ne compte pas freiner sur la route de la gloire. En parallèle du jury de X-Factor, elle a d’ailleurs bien l’intention de frapper fort avec sa pop énergique et ses perruques colorées. Quelques semaines plus tard, elle présente alors un single qui marquera sa carrière : California Gurls, en collaboration avec Snoop Dogg.
C’est souvent la question phare qui anime le SuperBowl : qui sera la tête d’affiche du spectacle à la mi-temps ? Cette fois-ci, c’est bien elle, Katy Perry, égérie d’une Amérique insouciante, qui enflamme le stade, devant plus de 118 millions de téléspectateurs américains. Comme une récompense, ce show démontre une fois de plus qu’en seulement cinq ans, la pop star a marqué son époque. Prism, son album paru deux ans plus tôt, en est d’ailleurs l’une des preuves.
Après quelques mois en retrait, Katy Perry is back, avec un single Earth, cri d’alerte quant à la situation du réchauffement climatique. À cette occasion, elle collabore avec l’excellent rappeur américain Lil Dicky. Puis vient la chanson Never Worn White, où la chanteuse dévoile une surprise qui va ravir les fans : elle est enceinte.