Des paroles profondes, des mélodies mélancoliques sans être plombantes : David Hallyday a toujours mis une goutte de rock dans sa pop FM.
Est-ce pour mieux donner vie à des titres qui racontent les amours naissants ou perdus, les rêves éveillés et les belles couleurs de la vie ? Sûrement. En tout cas, avec cette recette et une dose de brio, le chanteur a réussi à s’imposer, non pas comme le fils de, mais comme un grand bonhomme de la scène française. Autodidacte, il est, sensible, il demeure. Avec ce subtil mélange de douceur brute et de puissance vocale, qui nous prend aux tripes, il nous fait oublier d’où il vient.
Qu’importe si ses parents fondent l’un des couples les plus célèbres du show-biz. Lui taille sa route, comme il sait le faire, entre l’Amérique et l’Hexagone. Il sculpte ses émotions, ravive ses souvenirs et propulse d’émouvants cris d’amour. À sa manière, il manie les mots et les mélodies avec tendresse et romance, comme pour affirmer un style californien très français. Parce qu’au final, c’est bien ça le résumé de son existence : des allers-retours permanents entre ses deux pays de cœur, si riches musicalement. D’ailleurs, parlons-en de ses épopées sur les terres US.
Ses fidèles admirateurs le savent, mais le fait est encore trop souvent ignoré. Non, ce n’est pas sur nos terres que le prodige a fait ses armes, mais bien de l’autre côté de l’Atlantique, où sa petite percée dans les charts a surpris son monde. Depuis, il vagabonde, en guitare ou en bagnole, pour disperser sa romance élégante. Il réchauffe les cœurs, séduit les âmes. On en est sûr, album après album : celui qui a collaboré avec une ribambelle de grands noms, dont Grand Corps Malade et Florent Pagny, a encore plein de belles choses à nous dire.
C’est une surprise sans l’être : David Hallyday se fait remarquer aux États-Unis avec l’excellent album True Cool. Quelques mois après avoir écrit le titre She can dance, interprété par sa mère, Sylvie Vartan, il s’affirme donc en son nom propre. Le single High fait des émules, et le talent du jeune homme traverse vite l’Atlantique pour envahir les charts français.
En hommage à son grand-père bulgare, David Hallyday compose le magnifique titre Tu ne m’as pas laissé le temps. La sincérité du morceau fait chavirer le public français et belge, qui tombe littéralement sous le charme de l’homme, de l’artiste, oubliant de qui il est le fils. Le single s'écoule à plus d'un million d'exemplaires.
Entre temps, il a participé aux 24 heures du Mans, il a sorti plusieurs disques discrets mais sublimes, dont Satellite, Un nouveau monde et Le Temps d’une vie. Alors quand le disque J'ai quelque chose à vous dire est présenté, deux mois après le décès de son père, tout un pays le regarde. En 11 titres au succès foudroyant, il se livre comme jamais et offre l’un de ses plus beaux titres avec Ma Dernière Lettre, un hommage brillant à Johnny Hallyday, dont le clip est réalisé par sa demi-sœur Laura.