Bon Jovi, c’est l’histoire de rockeurs aux gueules d’anges et au physique fait pour les caméras. Mais surtout d’un génie créatif qui portera ces quatre gamins du New Jersey en quête de gloire, au sommet des charts.
Accompagné de Richie Sambora à la guitare et de Ticco Torres aux baguettes, son leader charismatique Jon Bon Jovi, s’est vite transformé en une machine de guerre du hard-rock. Une fusée aux sons teintés de glam-rock, de country et de blues qui atteindra très vite le cœur des américains, puis du monde, propulsant ses tubes parmi les hits les plus écoutés de la planète.
Ceux que la presse a souvent boudé, préférant parfois s’étaler sur la beauté de la chevelure de JBJ ou dénonçant des chansons trop clichés pour le milieu exigeant du hard-rock n’ont que faire des critiques. Eux, ils tracent leur route, enchaînant les tournées, remplissant les salles et les stades à un rythme effréné pour raconter sans détour leurs histoires. Celles d’une Amérique profonde, ouvrière et en proie aux difficultés.
Car au-delà des mélodies dansantes et transcendantes, au-delà du rock policé sans alcool ou drogue dans les veines, au-delà du déhanché et de l’énergie communicative de son chanteur, Bon Jovi délivre un message profond et engagé, dont le titre Livin’ on a Prayer, devenu un hymne qui a traversé les époques, est un exemple criant.
Jon Bon Jovi, pressé de se faire connaître, avait bien essayé de percer en 1982, en inondant les producteurs de ses maquettes, mais en trouvant à chaque fois porte close. Âme de battant en bandoulière, il forme alors un groupe avec Richie Sambora, Ticco Torres, Alec John Such et Dave Bryan. C’est en faisant les premières parties de Scandal qu’ils sont repérés et signent chez Polygram pour un premier album éponyme, très vite suivi d’un second, au succès en demi-teinte, mais qui leur permet de jouer aux côtés de ZZ Top, Scorpions ou Kiss.
C’est avec son troisième album au nom sulfureux, Slippery When Wet, que Bon Jovi explose partout dans le monde avec plus de 30 millions d’albums vendus. On y trouve les succès planétaires I Was Made For Lovin’ You ou Livin’ on a Prayer. Mais c’est aussi l’album qui a failli signer la mort du groupe, certaines notes trop hautes ayant endommagé la voix de JBJ lors de la tournée qui a suivi.
Après les succès de Keep the Faith et New Jersey, le départ du bassiste Alec John Such et leur résistance hors-norme à la vague grunge qui s’est abattue sur le monde, Bon Jovi annonce une seconde pause dans la carrière du groupe, épuisé par le rythme hallucinant de ses tournées. Jon et Richie en profiteront pour relancer leurs carrières solos avant de se retrouver en 1999 pour l’enregistrement d’un nouvel album.
Crush est sans aucun doute l’album du millénaire pour Bon Jovi. Le titre en forme d’hymne It’s My Life est une nouvelle fois un succès mondial, repris en chœur par des milliers de fans lors d’une tournée d’anthologie. Une soixantaine de dates sur quelques mois étaient à l’origine prévues. Elle durera finalement une année entière !
Chaque groupe a ses passages à vide et celui de Bon Jovi arrive tard dans leur carrière. En 2013, leur album What About Now réalise les moins bonnes ventes de leur histoire. Et même si la tournée qui suit cette sortie est un succès, elle est également le théâtre du départ précipité du guitariste de toujours et légende du groupe Richie Sambora.
Malgré le départ de son guitariste, Bon Jovi continue de tracer sa route. Après This House Is Not For Sale, Phil X rejoint le groupe pour un nouvel album aux sujets toujours plus engagés. Armes, famille, politique, comme à son habitude, aucun des sujets de l’Amérique contemporaine ne sera épargné.