« Il n’y a pas de règles dans l’art » déclarait récemment Blackbear, aka Mat Musto, au magazine Kerrang ! Et le jeune homme, visage angélique de bad boy et tatouages des pieds à la tête semble parfaitement incarner cette idée. Du RnB au rock, il transcende les frontières musicales et invente ses propres règles pour gagner sur tous les fronts.
Parce que la musique, il ne sait rien faire d’autre. Quand il ne collabore pas avec des artistes mondialement connus, au rang desquels Justin Bieber, Linkin Park ou Billie Eilish, il travaille d’arrache-pied sur ses propres compositions, essayant avec un succès fou de réaliser ses rêves d’adolescent. Travis Baker, Jordan Pundik, les gars qu’il écoutait au lycée sont désormais les guests de ses albums. Une revanche certaine pour ce gamin qui a commencé par faire du punk dans le garage de ses potes pour échapper à une famille ravagée par les problèmes de drogue de son père.
Une façon, aussi, de rester en vie. Lui qui est touché par une pancréatite nécrosante après des années d’excès raconte ses combats dans ses textes, avec une authenticité provocante que ponctue comme une signature ses « fuck you ». Avant de se plonger dans des pensées plus introspectives, son plus grand succès est et reste Hot Bummer Girl, le tube de l’été 2019.
Ce qui est certain, c’est que personne ne peut saisir complètement la véritable nature de cet enfant terrible de la musique qui se définit lui-même comme « un vrai troll ». Mais peu importe, son génie continue d’éclairer les scènes de la planète entière et de livrer des morceaux sans se soucier des étiquettes. Avec un seul objectif : « faire ressentir quelque chose au monde, que ce soit positif ou triste ».
On ne peut réduire Blackbear à ce fait d’armes, mais quand même. En 2012, après plusieurs EP Solo, l’artiste sort de l’ombre en co-écrivant Boyfriend, le tube de Justin Bieber. C’est à partir de là que les collaborations vont s’enchaîner et qu’il gagnera en notoriété, notamment sur internet. Pur produit de la génération Y, il deviendra le premier chanteur indépendant à monétiser son streaming sur SoundCloud. Il ne lui restait plus alors qu’à transformer l’essai virtuel en véritable carrière solo.
Pari réussi pour le jeune prodige qui, au début des années 2010, a continué à travailler avec les plus grands, comme Mike Shinoda ou Hoodie Allen. En 2017 il signe chez Interscope pour sortir son troisième album studio, Digital Druglord. Mais le succès sera fatal deux ans plus tard, quand Hot Girl Bummer devient le tube de l’été 2019 en se classant à la seconde place du Billboard. A partir de là, le monde se passionne pour cet artiste de l’ombre.
On le connaissait en chanteur RnB, on l’adore en rock star, revenant aux sources du punk rock des années 2000. Son dernier album, In Loving Memory, est clairement un hommage à ses premières amours, lui qui a commencé à jouer du punk dans les garages avec son groupe, Polaroid. Mais ici, plus question de faire les choses à moitié. Travis Baker, Machine Gun Kelly, The Used, New Found Glory, c’est une armada de guests prestigieux qui le rejoignent sur des compositions qui sentent bon la rébellion !