Sa légendaire deathbat en toile de fond, le plus métalleux des groupes californiens enflamme les scènes et rassemble toujours les foules 20 ans après ses débuts. Et ils en ont parcouru du chemin depuis les bancs du lycée où ils se sont rencontrés. Car cette bande de potes, qui s’est nommée en référence à l’histoire biblique d’Abel et Caën, ne cesse de réinventer les genres, sautant allègrement du heavy metal au hard rock au détour de riffs aiguisés et faisant de l’œil aux sonorités punks à travers une batterie surexcitée !
Si certains leur ont reproché leur metal trop calibré, Avenged Sevenfold fait rapidement taire les rageux en décomptant leur nombre d’albums vendus. Passés en quelques années de la scène underground aux têtes d’affiche des festivals les plus prestigieux de la planète, ils surprennent leur public à chaque nouvel opus. La routine, ce n’est clairement pas leur truc ! Et si leurs deux premiers albums se classent facilement dans le metalcore à la voix agressive, M. Shadows a très vite ravalé son scream pour travailler son chant et ses mélodies.
Leurs sources d’inspiration vont des Guns N’ Roses à Iron Maiden, en passant par Pantera, Bad Religion ou même NOFX. Un mélange des genres qui vaut à Avenged Sevenfold quelques critiques, parfois même au sein de sa fanbase. Mais le chanteur emblématique, tôlier du groupe, ne rate pas une occasion de rappeler qu’il ne doit rien à personne. « Nous jouons de la musique pour l'amour de la musique, pas pour que nous puissions être étiqueté comme un groupe de metal. C'est comme nous dire que nous ne sommes pas assez punk. Qui s'en soucie ? ».
Après un premier album sorti alors que les membres d’Avenged Sevenfold avaient tout juste 18 ans et plusieurs changements de bassiste, c’est finalement Johnny Christ qui vient compléter le quatuor pour Waking The Fallen, qui révèle le groupe et en fait une référence sur la scène metalcore. Leur prestation électrique au Vans Warped Tour l’année suivante sera le premier d’une longue série de concerts survoltés.
A partir de 2005 et de City of Evil, la carrière du groupe décolle et les disques d’or s’enchaînent. Point d’orgue en 2009, la reprise du titre It’s So Easy des Guns N’ Roses au Nokia Theatre de Los Angeles avec en guest la légende Slash. Puis, leur participation à la tournée Somewhere Back In Time World Tour d’Iron Maiden. Mais alors que le groupe semble être en état de grâce, il est subitement rappelé à la réalité par la mort de The Rev, son batteur, membre fondateur et compositeur. Une épreuve dont Avenged Sevenfold sortira grandi à travers Nightmare, un album hommage à leur ami de toujours.
Après avoir expérimenté des sons punk, rock et même country, Avenged Sevenfold revient aux sources avec Hail to the King, un album dans la digne lignée de Led Zeppelin ou Black Sabbath. Un opus à propos duquel le guitariste Synyster Gates dira : « je pense que notre écriture s'est améliorée à pas de géant. Cet album est notre plus grand enregistrement depuis longtemps ».
En 2016 sort The Stage, un album en forme de libération dans lequel on retrouve quasi-toutes les influences du groupe. Il est suivi d’une tournée mondiale au nombre de dates décadent. Un marathon que M. Shadows ne pourra pas finir puisqu’à l'issue de son dernier show européen au Hellfest, il est contraint d’annuler le reste des concerts suite à une extinction de voix. Heureusement, il est de retour au micro quelques mois plus tard avec Mad Hatter, composé pour le jeu vidéo Call Of Duty.