Tout droit sorties du froid d’Oslo, les trois silhouettes norvégiennes longilignes, placardent une New Wave aux couleurs chaudes. C’est une évidence : le phénomène a-ha vaincra toujours les ambiances glaçantes.
Dans le monde parallèle d’a-ha, phénomène paranormal venu du nord, l’aurore boréale ne s’éteint jamais. Les années passent, la foule reste. Loin des walkmans de l’époque, le groupe de Morten Harket, adulé par une communauté d’inlassables fans, affole les compteurs à chaque apparition. Joyeuse, populaire, romantique : les qualificatifs pour décrire avec précision la musique de ces trois inséparables, amoureux inconditionnels de David Bowie, de Joy Division et de Queen, ne manquent pas. En conquête permanente, tels des Vikings dans les eaux turbulentes de la New-Wave, a-ha propulse toujours, trois décennies après la déferlante de Take On Me, ses tubes fédérateurs aux quatre coins du globe.
Encore aujourd’hui, dans les salles et sur les dancefloors d’Europe, l’effet est immédiat : le public n’a rien oublié, ni les paroles, ni les envolées des synthétiseurs d’autrefois, ni les premiers baisers en discothèque. Car, sans sourciller, a-ha, qui se forme et se sépare à mesure que le temps vieillit, ressuscite les bons souvenirs. C’est donc une évidence : d’Oslo à Rio de Janeiro, où ils avaient rassemblé une marée humaine jamais vue au Maracanã, en 1991, les trois prodiges de Scandinavie continuent à inspirer et à faire chavirer les cœurs de toute une génération.
Fauchés après une tournée à Londres infructueuse, Mags et Pål, membres de Bridges, cherchent un second souffle. Malgré une petite notoriété au niveau régional, les deux acolytes veulent voir plus grand. Ils rencontrent alors Morten Harket : a-ha est né.
C’est une bombe dans le monde de la nuit : a-ha présente Take on Me, leur premier single. Au bout de quelques semaines, le groupe atteint les premières places des Charts, en Europe et aux États-Unis. En France, il restera au top 50 pendant 24 semaines. L’âge d’or du trio norvégien durera jusqu’au milieu des nineties.
L’effervescence autour d’a-ha est indescriptible, jusqu’à atteindre, un soir de 1991, un record absolu, à faire rager les Rolling Stones. Sur les bords de l’Océan Atlantique, à Rio de Janeiro, la bande norvégienne rassemble une marée humaine. Au Stade Maracena, plus de 198 000 personnes assistent à un concert légendaire et entonnent Take On Me.
Sept ans après leur dernière apparition, Mags, Pål et Morten remontent sur scène, suite à l’enregistrement d’un nouveau single : Summer Moved On. Ce retour, couronné de succès, et avec des critiques élogieuses, permet à a-ha d’écrire un nouveau chapitre de son histoire, long de onze ans, avant une nouvelle séparation.
Pour fêter l’anniversaire de leur premier album, a-ha se lance dans une tournée mondiale, avec 70 dates à travers le monde, toutes jouées à guichets fermés. Nul doute : la notoriété du groupe norvégien est toujours aussi impressionnante.